LA FILLE DU TRAIN – PAULA HAWKINS
Aujourd’hui j’ai envie de vous poser une question : Pourquoi La Fille Du Train est un thriller qui a tant été encensé par la critique ? Parce que je l’ai enfin lu et je dois dire que je ne comprends absolument pas pourquoi tout le monde le trouve si révolutionnaire.
ÉDITION : Sonatine
PAGES : 378
Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…
Je ne dis pas que ce roman est nul, archi nul et qu’il a été une perte de temps. Mais je ne comprends pas pourquoi tout le monde en parle comme s’il sortait du lot. En lisant La Fille Du Train je pensais me plonger dans une intrigue folle, qui allait me tenir en haleine du début à la fin avec des révélations de plus en plus dingue au fil des pages. Finalement, je me suis retrouvée face à thriller tout à fait comme les autres.
Néanmoins, ça n’a pas été pénible à lire non plus. J’ai bien aimé le cadre dans lequel évolue l’intrigue ainsi que le changement de point de vue au fil des chapitres. La construction a aussi une petite originalité avec une forme qui fait un peu penser au journal intime.
Il n’empêche que tout cela n’est pas suffisant pour faire de ce roman un thriller dont on se souviendra toute sa vie. C’est le genre de livre aussitôt lu, aussitôt oublié. Tout d’abord parce que je n’ai eu aucun, mais alors aucun, feeling particulier avec les personnages. Je n’avais absolument aucune empathie pour Rachel et ses problèmes, au contraire, et les autres personnages m’était la plupart du temps indifférents. Hormis Megan dont on a envie de percer les secrets, il aurait pu arriver n’importe quoi aux autres je ne m’en serais pas émue une seule seconde.
J’ai aussi trouvé que l’autrice ne savais pas forcément tenir son suspense. Le roman est très prévisible, chaque suspect qu’on nous propose est vite écarté car c’est toujours trop tôt. Ce qui est censé être une révélation explosive tombe donc très vite à plat puisqu’elle est mal placée. On tourne beaucoup autour du pot et certaines intrigues s’étirent à l’infini dans l’espoir de noyer le poisson mais ça n’a pas du tout fonctionné avec moi, au point d’être presque blasée face à la révélation finale, qui ne fut pas un véritable choc, soit dit en passant.
Ce n’est pas difficile à comprendre, je n’ai pas détesté ma lecture mais ça n’a pas non plus été une lecture sensationnelle. Disons que La Fille Du Train m’a fait passé le temps, ce qui n’est déjà pas mal, et j’ai enfin pris le temps de me faire un avis sur ce thriller dont j’avais tant entendu parler. Je n’en garderai pas un souvenir impérissable et je garderai encore moins le livre dans ma bibliothèque.