L’INCENDIE DU BAZAR DE LA CHARITE – BRUNO FULIGNI
Cela fait quelques années que ce livre traîne dans ma pile à lire. C’est un livre documentaire sur l’incendie du bazar de la charité, mais surtout sur l’après et les conséquences que ce drame a eu sur la société parisienne.
ÉDITION : L’archipel
PAGES : 217
Dispo en poche
Paris, 4 mai 1897. Ce devait être une fête dans la haute société. Mais une allumette craquée trop près d’un bidon d’éther, nécessaire aux projections du cinématographe, eut des conséquences effroyables. En vingt minutes, rue Jean-Goujon, la fine fleur de l’aristocratie française grillait dans l’embrasement d’un village de toile goudronnée : plus de cent vingt victimes, surtout des femmes. Quant aux survivants, accusés d’avoir piétine les corps et de s’être fraye un chemin a coups de canne, leur prestige en fut durablement entame, faisant écrire a Leon Bloy : « Un grand nombre de belles dames ont ete carbonisées hier soir en moins d’une demi-heure… Voilà un commencement de justice.» Fatalité ou châtiment divin ? Par l’action du feu purificateur, toutes les hypocrisies de la Belle Époque partirent ce jour-là en fumée. La France changeait d’ère, une simple vente de charité ayant tourné en révolution involontaire. Bruno Fuligni, qui a eu accès aux archives des pompiers de Paris, reconstitue le sinistre et ses prolongements : policiers, politiques et diplomatiques, mais aussi culturels, le drame ayant contraint les frères Lumière a mettre au point le projecteur électrique…
Le gros point fort de ce livre c’est qu’il est très bien documenté. On apprend beaucoup de choses, il y a pas mal de documents à l’intérieur, ça a été très intéressant d’apprendre tout ce qu’il y avait à apprendre. On ne parle pas seulement de l’incendie et ses conséquences, on parle aussi de l’avant. Ce livre nous montre nettement la bascule entre l’avant et l’après.
Le reste, ça n’a pas été. Oui, pour de la non fiction il est très facile à aborder, oui il y a beaucoup de choses, mais j’ai trouvé que la façon dont le livre est écrit est abjecte. L’auteur a décidé d’écrire son livre sous le point de vue de Satan et le diable n’y a pas été de main morte dans l’irrespect. La façon dont est traité l’incendie et ses victimes est juste abjecte. Le 11ème chapitre m’a d’ailleurs donné envie de balancer le livre dans le feu tellement j’étais outrée de ce que je lisais.
Et c’est parce que le point de vue est horrible, que ce livre est si mal noté et que je ne vous le recommande absolument pas. La chronique est courte, mais je n’ai en vérité absolument rien à dire de plus.